Comment être une femme respectable
Beverley Skeggs, femmes respectables. Classe et genre dans la classe ouvrière, Marseille, Agone, 2015, 456 p., 25 €.
1 – Valorisez-vous
Vous savez que la première impression passe par le physique. Ce n’est pas la seule chose importante, mais c’est ce qui sera remarqué en premier par les personnes que vous rencontrerez. Donc il faut travailler sur ce point, il faut se montrer. Pour ce faire, il ne faut pas suivre bêtement ce que la mode vous dit. Le plus important est de se connaître, de respecter et d’aimer la personne que l’on est.
Il existe plusieurs astuces que vous pouvez appliquer pour apprendre à vous mettre en valeur. Mais n’oubliez jamais que le plus important est d’être bien dans sa tête et bien dans son corps. Pour ce faire, vous devez respecter vos goûts autant que votre corps. Pour vous mettre en valeur, vous devez choisir des vêtements qui vous plaisent et dans lesquels vous vous sentez bien. Suivez votre style !
Définition par la culture
Dessiner une image de ce que devrait être une femme est assez délicat, mais le monde s’en est occupé en nous inculquant dès le plus jeune âge une liste d’éléments qui définissent une femme. Dans le préquel, il semble juste de préciser que, pour être une femme, il faut être de sexe féminin, donc avoir des seins et un sexe féminin.
- En tête de liste, on retrouve les menstruations. Doux don de la nature, les menstruations, plus communément appelées menstruations, sont considérées comme le signe du passage dans le cours des grands. C’est le pas en avant, celui qui fait passer une personne du statut de fille à celui de femme. C’est avant tout un signe de maturité. Les règles sont là pour signifier que le corps est prêt à porter la vie en lui. Il faut savoir que les premières règles apparaissent généralement vers l’âge de 13 ans, mais c’est un âge très variable, car il n’y a pas deux corps qui évoluent de la même façon. Cela signifie qu’une personne devient une femme alors qu’elle n’a que 13 ans et qu’elle est encore sur les bancs du collège en train de réciter des verbes irréguliers en cours d’anglais.
- Deuxième case de la liste : souhait. Toujours sur les bancs de l’école, la classe est confrontée à un cours incontournable : le cours d’éducation sexuelle. Le cours est important, il est là pour informer sur les risques de la sexualité quand la majorité sexuelle n’est pas encore atteinte pour tout le monde. À cet âge, beaucoup ont déjà expérimenté la masturbation. Au fur et à mesure que le corps grandit, il réagit et exprime parfois certains besoins. Si certains trébuchent et refusent de se laisser tenter, d’autres foncent et essaient, se découvrent et découvrent les sensations que cela procure. Dans de nombreux cas, la masturbation n’est pas incluse dans le programme des cours d’éducation sexuelle. En règle générale, l’orateur parlera du désir des garçons, de l’attirance sexuelle qu’ils ressentent, mais qu’en est-il des filles ? Vient ensuite un diktat : on n’en parle pas, c’est un sujet tabou. En faisant taire le sujet, on assimile que le désir est purement masculin, coupant les ailes du plaisir féminin. N’est-ce pas une façon de dire que les femmes ne ressentent pas de désir ? Qu’elle n’est pas propre à votre caste, mais à celle des hommes ?
- Troisième élément de la liste : l’apparence. A l’adolescence, les hormones sont en crise et le corps ne s’ennuie pas. Avec les menstruations et le désir, les cheveux apparaissent. Cette douce chevelure qui sait en parler. Si l’on apprend qu’être un homme signifie avoir des cheveux bien développés, que ce soit sur le visage, les jambes, le torse ou le pubis, être une femme devient synonyme de l’inverse. A tout juste 13 ans, quand on se construit mentalement, les cheveux deviennent ce qui nous dérange le plus. Qui n’a jamais entendu une phrase du genre « beurk, elle a des poils sur les jambes, ressemble plus à un homme qu’à une femme » sur les bords de la piscine pendant les cours de natation ? Si le fait de ne pas avoir de cheveux devient synonyme d’être une femme, le monde s’amuse à ajouter du maquillage qui, comme son nom l’indique, compense l’âge pour rendre la personne de plus en plus jeune, de plus en plus sensuelle et désireuse, sans tomber dans l’exagération pour ne pas paraître vulgaire ou prostituée.
- Un quatrième élément suit ce troisième élément de la liste : la réputation. Dans un monde où l’apparence prime souvent à travers des événements comme Miss Elections, une femme doit se respecter, doit entretenir une certaine réputation, une certaine apparence sociale faisant d’elle un être de tout ce qu’il y a de plus respectable. Femme, propriétaire de la féminité capable de s’occuper des enfants, de la cuisine et de la maison en même temps qu’être désirable pour son mari ou partenaire. Une femme ne doit pas s’habiller vulgairement, sinon elle apparaîtra comme une femme aux mœurs lâches et alors elle sera considérée comme une pute ou une fille facile.
Une femme sociolet ?
Les mots utilisés en relation avec les femmes peuvent donc témoigner du sexisme ambiant. Mais qu’en est-il des mots qu’ils utilisent eux-mêmes ? Les femmes et les hommes utilisent-ils un lexique sensiblement différent pour parler des mêmes choses – lorsqu’ils parlent des mêmes choses ?
« Parmi les paramètres de variation, classe sociale, ethnie, âge, profession, région, etc., il faut faire une place à la différenciation sexuelle.
Affirmez-vous et prenez vos propres décisions.
S’il est bon d’être discret et de ne pas se dévoiler trop vite, cette discrétion ne doit pas être poussée à son paroxysme. La discrétion ne signifie pas devenir invisible. C’est aux personnes qui ne s’affirment pas que les marques d’irrespect sont le plus facilement adressées. S’affirmer passe par un comportement et une attitude corporelle : redresser les épaules, lever la tête, garder le regard fixe.
Déterminez quelles sont vos valeurs fondamentales et engagez-vous à toujours les respecter. Ce sont eux qui guideront vos décisions. Ne vous contentez pas de suivre les autres. Prenez vos propres décisions, en suivant vos propres idées. Si vous ne savez pas quoi valoriser, rappelez-vous qui vous êtes.